LE PARDON (Suite)
Je reviens maintenant sur la notion du pardon, avec la facette de dangerosité soulevée plus haut. Outre la vibration négative émise par l'attente d'un pardon, (obligation-réparation-jugement) nous pouvons nous leurrer en pensant que la situation est définitivement réglée. D'ailleurs un pardon ne règle jamais rien, tout au plus, il donne une illusion de radoucissement, de libération. Je dis bien Illusion.
Le pardon laisse dans l'air une empreinte d'un "procès" fait à l'autre, voyez-vous ce que je veux dire ? Pire... on entretient la banalité, la normalité, le besoin du fait de Pardonner, double pire, en se sentant "grandi" par la grâce accordée..
Il y a eu jugement d'une attitude, d'un mot, d'un geste, d'une action provoquée par un tiers, que l'on a mis au tribunal d'une morale, la nôtre ! Nous sommes plus de 7 milliards sur terre, il y a plus de 7 milliards de morales, aucune n'est ni bonne ni mauvaise, ni un modèle à suivre, ni parfaite ! Au lieu de voir l'accusé, comme un être de lumière en apprentissage à l'école de la vie, tout comme nous-même, alors nous le résumons à ce qu'il a fait et nous le condamnons, nous le punissons, en exigeant une réparation, des excuses, il faut qu'il paye, qu'il souffre aussi etc. Finalement nous ne sommes alors, pas si loin, de ce qu'il fait (puisque nous lui souhaitons... )
Notre responsabilité dans la dualité
Pardonner à celui qui a eu un comportement "terrible", c'est prendre un risque, le risque de devenir aussi "monstrueux "en désignant" le fossé qui sépare, "le bien du mal", donc en le séparant de nous, donc en nourrissant la Dualité. J'essaie de vous expliquer tout ceci sans trop vous choquer.
communication profonde accompagnée
Il n'est nullement question de cautionner des violences, il est question d'ouvrir son cœur et son esprit différemment. Est-ce que nous ne nous sentons pas mieux, plus alignés sur le cœur quand nous vibrons et pensons : bon OK, ce qu'il a fait, m'a mis en colère, j'ai trouvé pourquoi en recherchant en moi, du coup j'attendais qu'il s'excuse, je n'en ai plus besoin, car j'accepte de le voir en humain, de reconnaître qu'il m'appartient de ne plus être disposé à souffrir "à cause" de lui, mais plutôt disposé à guérir grâce à lui.
Rien n'arrive par hasard, tout est destiné à nous faire évoluer, lui comme moi, ce qu'il fera, en lui, de son acte par la suite, ne m'appartient pas,
je prends la part donnée... et je la gère de mon côté !
Je continue d'avancer et je fais le choix de dépasser l'événement, je me sens en paix car je tourne la page vers un nouveau chapitre, riche d'un regard nouveau sur moi. Grâce à lui !
Prenons la peine de mort, sujet que je vais aborder très rapidement : aucun meurtre ne justifie qu'en retour, nous donnions la mort en punition. Le parallèle est le même. Certes très Nuancé, mais le système de pensée est exactement le même.
Toute personne effectuant une agression, verbale ou gestuelle, ne sait pas réellement ce qu'elle fait, parce que cela ne provient pas de son cœur, mais de son ego, de sa peur, de ses propres blessures, de son fonctionnement par rapport à son, ses histoire(s), quelque part, elle est donc incapable de mesurer l'atrocité de ce qu'elle fait ou dit !
Aucun être sur terre ne voit le Monde, la Vie, le Sens comme un autre être, car nous sommes tous différents. Comment oser poser un jugement sur quoi que ce soit, sur qui que ce soit, puisque la Compréhension est Unique !
C'est même illogique.
Je n'ai rien à attendre de l'Autre
communication profonde accompagnée
Je n'ai rien à attendre de l'autre pour passer à autre chose et être en paix. Cela ne peut venir que de moi. Le pardon de quelqu'un ou le mien n'est ni nécessaire ni un dû. Ce qui n'empêche pas d'être désolé, d'avoir des regrets et de l'exprimer. J'insiste, j'en remets une couche : dans le pardon, il y a du jugement !
Même ceux qui pardonnent sincèrement, ont jugé avant ! La vibration est faussée !
Lorsqu'on se sent offensé, c'est qu'on n'a pas identifié, accepté puis maîtrisé ses propres émotions. Ce qui était pourtant le but. Attendre que l'autre fasse le premier pas en reconnaissant ses torts, est signe de mépris envers lui. Tu fais le premier pas, moi je ne bouge pas, je décide que j'ai raison et toi tort. Il s'agit bien de Dualité ! Je me sens ''supérieur'' car ma vision de l'acte est la "bonne". Encore une fois, il ne s'agit pas de valider les actes de l'autre, mais de cheminer vers l'ouverture du cœur.
Nous n'avons rien à exiger, rien à attendre de l'autre, dans tous les domaines, juste à Être. Nous ne faisons qu'expérimenter à chaque instant. Grâce à l'autre, jamais à cause de l'autre.
Le non-jugement
Le non-jugement efface la notion de pardon. En ce sens, il disparaît ensuite de lui-même. Il n'a donc aucun intérêt et ne plus prononcer ce mot, me paraît plus encore plus lumineux. Par don... d'un être pour un autre être !
Nous avons ce choix, tout le temps, de dépasser le jugement, la colère, la réaction, l'impulsion, parce que nous sommes tout le temps libres de choisir ce que nous percevons, donc ce que nous ressentons. Et... Nous sommes les seuls concernés !!!
Par don.... de l'univers, nous rencontrerons tout au long de notre vie sur cette terre, un tas d'occasions de choisir la paix, l'amour. Et nous jugerons encore, malgré nous, mais nous pourrons toujours, choisir à nouveau de percevoir différemment. Le jugement est là, devant nous, juste pour être défait, transformé en une vibration d'amour. Et je crois fermement que cela passe par l'anéantissement petit à petit de cette notion de pardon.
Ma conclusion : un seul message pour une vraie libération :
communication profonde accompagnée
- je me libère de tout jugement !
- je libère mon cœur !
- je laisse ainsi TOUTE LA PLACE à l'amour !
Jean-Yves tout libre !
Tout en joie car je vous ouvre mon cœur !
Je vous Aime !
25.06.2016
Des retours s'il vous plait !!! Merci
Ne gâchez pas votre présent avec un passé qui n'a aucun futur
Shakespeare