Le Shadow Work : pourquoi, comment ?

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Je me propose, dans ce post, de rassembler des ressources autour du Shadow Work. Je les met à part du reste pour un accès plus facile, mais aussi, pour pouvoir poster des résumés.

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Qu'est-ce que le Shadow Work ?

C'est un travail thérapeutique et spirituel inspiré des travaux de Carl Jung. Il s'agit d'intégrer (l'inverse de dissocier ou refouler) la totalité des parties, facettes, aspects... de soi. Il s'agit de faire face à ses démons et de les apprivoiser.

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Qu'est-ce que l'Ombre (Shadow) dans le Shadow Work ?

L'Ombre est la partie de soi qui est sauvage, refoulée. Ce sont les aspects de soi qu'on cache de peur qu'ils ne soient pas acceptés ou aimés par les autres. Ce dont on a honte, ce qui est désagréable ou inconfortable. La colère, la douleur. Si l'éducation nous a fait réprimer des traits « positifs » de notre personnalité, ils se retrouvent dans l'Ombre.

L'Ombre est à la fois ce qui est dissocié, refoulé, inconscient et réprimé. Ce n'est pas automatiquement « mauvais », c'est juste « socialement indésirable ». L'Ombre peut contenir des ressources inaccessibles au masque social.

L'Ombre est amorale. Elle est le côté animal de l'humanité. Elle existe en plusieurs couches, plus ou moins accessibles.

Prendre conscience de l'Ombre permet d'en corriger les défauts, d'en soigner les blessures, d'en utiliser les ressources.

L'Ombre se forme durant l'enfance, sous l'influence des donneurs de soins et autres figures d'attachement : ce sont eux qui décident pour nous lesquels de nos traits sont acceptables et lesquels nous devons cacher ou réprimer. C'est l'image inverse, en négatif, du Moi social. L'Ombre est perçue comme mauvaise, honteuse, indésirable. Elle contient également les effets des traumatismes sur l'esprit.

L'Ombre Dorée est la sagesse qui se cache dans les ressources refoulées dans l'Ombre. C'est le divin en soi. On la repère en regardant ce qu'on envie chez les autres mais aussi, ce qui nous attire chez eux. Elle est cachée au sein des douleurs les plus intenses. Travailler sur l'Ombre permet d'en faire jaillir les qualités cachées.

Il ne fait pas considérer que la dichotomie de l'Ombre signifie qu'une partie doit être intégrée et l'autre, refoulée encore plus. Ça ne fera qu'empirer la situation. Il faut avoir conscience de la totalité de sa propre psyché et l'aimer toute entière. Cela permet de guérir des blessures.

Source:

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Quels sont les bienfaits du Shadow Work ?

Faire face aux gens qui nous rejettent en s'acceptant soi-même

La douleur du rejet persiste dans le temps, à cause des auto-critiques injustifiées. Ces auto-critiques remuent le couteau dans la plaie et sont le signe qu'on se rejette soi-même, qu'on n'accepte pas la totalité de soi. Mais, être rejeté par quelqu'un permet aussi de s'épargner certains embêtements relationnels.

Quand on se rejette soi-même, on s'inflige des angoisses. Les signaux de malaise sont perceptibles par les autres, qui vont adopter des comportements renforçant les sentiments de rejet. Cela amène aussi à se négliger soi-même et à répondre uniquement aux besoins des autres, pour tenter de compenser son rejet de soi-même. Pour tenter d'acheter l'amour des autres et compenser le rejet de soi.

Quand on accepte toutes les parties de soi, on dégage une aura de confiance en soi, de paix et d'harmonie. On reçoit moins d'agressions et de micro-agressions extérieures.

Il ne faut pas laisser notre bien-être intérieur dépendre de la validation extérieure d'autrui. Paradoxalement, plus on recherche la validation extérieure, plus on se fait rejeter par les autres. Il est nécessaire d'apprendre à s'auto-valider car c'est comme ça qu'on se fait accepter par les autres.

Cela passe par l'acceptation inconditionnelle de toutes ses propres imperfections.

Source:

Autres bienfaits du Shadow Work

En acceptant toutes les parties de soi, on peut être entier pleinement, atteindre son plein potentiel et atteindre l'étincelle de divin en soi.

Confronter son Ombre permet de prendre conscience des anciens schémas et des programmations qui ne nous servent plus. Cela permet de faire le tri et d'apprendre à se débarrasser de ce qui est désormais nocif pour soi afin de le reprogrammer pour quelque chose qui convient à notre situation actuelle. C'est très important pour les personnes qui ont grandi dans un milieu dysfonctionnel ou ont eu des relations amoureuses difficiles.

Avoir une meilleure perception de son Ombre permet d'avoir une perception clarifiée de soi-même et du monde. Quand on prend conscience de la complexité de son Ombre, on prend conscience de la complexité du monde et des nombreux niveaux de compréhension qui existent en chaque personne.

L'Ombre cache nos vrais buts et désirs. Quand on enlève les couches de programmation et qu'on touche du doigt le cœur véritable de ses buts et désirs, on arrive mieux à y répondre. On peut prendre des meilleures décisions, qui vont réellement nous combler. On se reconnecte à ses véritables valeurs personnelles au lieu de répondre à celles qui ont été programmées par d'autres.

Accepter son Ombre permet d'entreprendre un travail d'intégration de toutes les parties de soi. Cela permet de gagner en maturité, d'apprendre à se connaître. On peut voir enfin ce qui est habituellement dans son angle mort. Plus on intègre les parties refoulées de son esprit, moins elles ont de contrôle sur nous via les intrusions, flashbacks, cauchemars, ruminations...

Le Shadow Work permet de se reconnecter à son Enfant Intérieur et de le guérir. Plus on plonge profond dans l'Ombre, plus on peut prendre conscience des dettes karmiques qui nous restent de nos vies antérieures et les résoudre. En effet, on répète tout le temps les mêmes schémas tant qu'on n'a pas réussi à en guérir. C'est donc important de les guérir ici et maintenant, car l'onde de guérison va « remonter le temps » et guérir nos vies antérieures !

L'un des points de travail du Shadow Work c'est la prise de conscience des blocages, pour les dénouer. Cela passe par un travail de guérison des traumas et de désamorçage des triggers et des programmes associés. Plus on résout les blocages, plus on guérit les traumas, plus on se connecte à ses ressources cachées dans l'Ombre, plus on augmente son énergie et ses vibrations.

La pleine conscience de l'Ombre permet de faire l'expérience de la Liberté, de la Paix et de l'Harmonie à l'intérieur de soi-même et dans les relations avec les autres. Si on a besoin de se protéger ou de poser une limite, c'est beaucoup plus facile quand on est connecté et conscient de son Ombre car on peut tirer de la force et de la stabilité dans l'Ombre. Au lieu de la laisser « prendre le contrôle » de façon désordonnée et destructrice.

L'Ombre contient nos forces, notre créativité, notre intuition et plein d'autres qualités que notre éducation nous a programmé à refouler. Pour y accéder, il faut confronter et accepter l'Ombre.

Le Shadow Work, en nous reconnectant à notre Ombre, nous permet de reprendre le contrôle de notre vie. Il permet l'acceptation radicale de toutes les parties de soi, désamorce les pensées parasites inconscientes et améliore l'efficacité de la loi de l'attraction.

Accepter ses parts d'Ombre permet de prendre conscience de ces mêmes parts d'Ombre chez les autres et de s'en protéger ; si nous refusons d'accepter notre Ombre, les autres peuvent la retourner contre nous et nous manipuler.
Pour finir, le Shadow Work permet de mieux prendre soin de ses enfants : on arrête d'être trigger par leur Ombre et on peut mieux les guider pour accepter et apprivoiser leur propre Ombre au lieu de les encourager à la réprimer.

Source:

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La suite à venir plus tard ! Ca fait déjà pas mal comme introduction !

Liste des autres posts, liens directs:

Merciiii

Merci beaucoup :)

Se préparer au Shadow Work

Le Shadow Work peut être très intense et submergeant. Il faut bien s'y préparer et y aller très progressivement. Il demande aussi un travail régulier, quotidien. On peut par exemple décréter que tous les jours à telle heure, c'est l'heure de Shadow Work et on s'y met pour une dizaine de minutes.

[Note personnelle : pour se préparer au Shadow Work, il faut commencer par pratiquer régulièrement de l'ancrage. En effet, si on est pas ancré à soi-même, parfaitement présent ici et maintenant, on peut trop facilement être submergé par son Ombre.]

Le Shadow Work se fait dans un état d'esprit ouvert, curieux, compatissant, dans une absence de jugement. L'Ombre fait partie de nous, elle sait ce qu'on pense d'elle. Si on a un état d'esprit hostile, elle va réagir hostilement. Même si on a un état d'esprit neutre, elle peut réagir hostilement car elle a été refoulée pendant de nombreuses années ! Pourtant, derrière sa colère se cache un besoin d'amour et d'acceptation.

Quand on s'approche de l'Ombre, toutes sortes de pensées peuvent nous assaillir. C'est important de les observer sans jugement, de façon détachée. Nous ne sommes pas nos pensées. Nos pensées ne font que nous visiter, celles qui sont agréables comme celles qui sont désagréables. C'est important de prendre conscience que ce qui se passe en soi est différent de qui on est.

L'Ombre doit être regardée avec honnêteté. Si on refuse de voir certaines choses qui sont dans l'Ombre, cela revient à les enfoncer plus profond dans l'Ombre. Il est préférable de dire honnêtement « Je ne suis pas prête à regarder ça pour le moment » plutôt que de se cacher les yeux et faire « Lalalala ça n'existe pas ». Cela demande beaucoup de courage, car cela implique d'admettre qu'on peut avoir certaines actions, pensées, attitudes... qu'on aimerait ne pas avoir.

Comme tout travail intérieur, il faut tenir un journal du Shadow Work afin de garder une trace des prises de consciences. Relire son journal permet de mieux intégrer les leçons apprises, mais aussi, prendre du recul sur les choses désagréables qu'on découvre dans l'Ombre.

Dans le journal, on va aussi noter comment on réagit à certaines circonstances, à certaines personnes (comportements et émotions). Cela permet, à la longue, de prendre conscience des schémas qui se répètent. Comme l'a dit Carl Jung, tout ce qui nous irrite chez les autres peut nous enseigner des choses sur nous-même.

Le Shadow Work va faire remonter beaucoup d'émotions de honte, de douleur, plein de choses enfouies depuis longtemps, tous ces aspects de soi qu'on cache sous le tapis pour les oublier. Ce n'est pas anodin. Par moment, ça va être terrifiant. N'hésitez pas à demander de l'aide extérieure pour gérer ces aspects effrayants, quitte à demander de l'aide à un psy pour les choses les plus difficiles.

Souvenez-vous que ces différentes parties de soi peuvent se présenter sous la forme d'archétypes, de personnages, de symboles... C'est normal. On peut aussi choisir d'associer certains symboles à certains aspects de soi pour mieux les comprendre et mieux entrer en relation avec. [Note personnelle : la version détaillée de cette technique s'appelle « Thérapie des États du Moi ».]

Avant de commencer le Shadow Work, il faut vraiment bien garder en tête d'y aller petit à petit. Il ne faut pas se submerger, ne pas en faire trop d'un coup surtout au début. Avec le temps et l'habitude on pourra augmenter la fréquence, l'intensité, la durée... Mais il faut vraiment y aller tout doucement au début.

Il est important de suspendre son jugement. Dès qu'on remarque qu'on est en train d'avoir un jugement sur soi-même (trop, pas assez, bien, mal...), s'arrêter et reformuler de manière neutre. C'est l'occasion d'explorer pourquoi on a ces jugements sur soi-même. Qui nous a appris à nous juger comme ça ? La société ? Les parents ? L'école ? Les camarades ? Autre ?

Dans le Shadow Work, il faut se souvenir que c'est le Moi qui choisit, qui est au contrôle, qui prend les décision. [Note personnelle : je décide comment gérer mon Ombre et quelle place lui donner ; si je décide d'écraser mon Ombre, de m'en couper ou de l'enfermer définitivement, c'est retour case départ !]

Source:

Il y a du boulot !! Merci

Avec plaisir !

Je fais du Shadow Work intuitivement depuis 20 ans et j'utilise des guides spécifiques depuis un peu plus de 5 ans. Maintenant j'ai un peu envie de partager mon expérience sur le sujet, dès fois que ça puisse être utile à quelqu'un !

Gratitude pour ta générosité

intéressant comme point.

je suis curieux de poser une question ici. pour ma part je travaille plus sur les quiplot ou aussi appeler le frère jumeaux de l'arbre de la vie. Évidement il touche l'autre côté de la kabbal. Je crois en effet que ces possible d'avoir une vie et voie sereine en contemplant une vois sombre.

Maintenant la question, utilise tu des dieux ou autre mais c'est uniquement une introspection

L'arbre de la kabbale, de ce que j'ai compris suite à un module de conférences que j'ai suivi sur le sujet, ça fonctionne un peu comme les parties de l'Ombre, les facettes de soi, etc. mais appliqué au divin. Il faudra que je me motive pour re-regarder tout ça en prenant des notes pour vous le partager ! (c'est dans ma liste de 300 + vidéos et conférences que je me dis, un jour il faudra prendre des notes sérieusement au lieu de juste écouter en faisant la vaisselle)

Je travaille avec tous les outils qui me passent sous la main. J'ai trouvé un stage de tambour chamanique pour l'an prochain, par exemple. Je suivais des cours de yoga quand j'étais ado. Je pratique régulièrement la Pleine Conscience dans le cadre de mon Shadow Work. J'ai fait de l'écriture automatique sur des centaines de pages. J'ai de la documentations sur l'alchimie intérieure en attente dans un coin (les journées n'ont que 24 heures...). J'ai pas mal de documentation sur les Dieux Cornus parce que je résonne beaucoup avec ces archétypes et que ça m'aide dans mon Shadow Work. J'utilise aussi les romans, films, contes... qui me font remonter des émotions : ça permet d'apprendre à se familiariser avec l'émotion, je découvre ce qui peut la déclencher, j'explore pourquoi ces situations me déclenchent cette émotion, etc. Différents aspects de mon Ombre ont déjà pris des dizaines de visages différents pour venir me parler en s'appuyant sur ces archétypes, même si j'ai eu des choses aussi variées que "ange lumineux" ou "monstre effrayant" ou "animal terrifié" ou "personnage de film" ... un vrai Pokédex ! Ca a le mérite d'être clair pour ce que chaque partie de mon Ombre représente. Plus je travaille avec mon Ombre, plus son langage devient compréhensible pour moi.

Ca peut sembler beaucoup tout ça, mais il y a toujours des nouvelles choses à découvrir et j'ai l'impression de n'avoir que gratté la surface. C'est vraiment le travail d'une vie mais c'est tellement passionnant !

Merci Elvenstar

NAMASTE

Salut Elvenstar,

Si comme moi tu assistes à des webinaires, conférences etc et que tu n'as pas de replays ou que tu veux faire un montage vidéo ou simplement un enregistrement pour avoir ton propre replay.

J'utilise OBS STUDIO

L'idéal est d'avoir 2 ou 3 écrans mais ce n'est pas une obligation.

Si tu veux de l'aide pas de souci ^^

Elvenstar a écrit:

C'est vraiment le travail d'une vie, mais c'est tellement passionnant !

Tu me rappelles à mes débuts à cette époque, je vivais en Angleterre.
Bien que j'ai eu aussi avant, mais ce chapitre-là a secoué tout mon système.

Merci pour l'astuce pour les webinaires !

Pour le moment j'ai de la chance, tous ceux qui m'intéressent le plus sont dispos en replay sur YouTube pour tout le monde. J'espère que ça va continuer comme ça !

Haha maintenant tu sais pour les webinaires ^^

Gaia la chaine streaming c'est intéressant.

La connaissance apporte de la connaissance.

Techniques pour le Shadow Work

[Note personnelle : J'ai classé les techniques et exercices proposés dans le livre du moins intense au plus intense d'après mon expérience. Si votre expérience est différente, n'hésitez pas à modifier l'ordre de la liste ! Pour des exemples plus en profondeur et très détaillés de Shadow Work, vous pouvez consulter les livres « Gérer la dissociation d'origine traumatique » et « Dépasser la dissociation d'origine traumatique » ainsi que tout ce que vous trouverez concernant la « Thérapie des États du Moi » – c'est du Shadow Work mais sous un autre nom.]

Pour faire du Shadow Work il faut rester avec soi-même et uniquement avec soi-même. Cela passe par du silence. Coupez votre téléphone, éteignez la télé, fermez la porte et la fenêtre, demandez à ne pas être dérangée. Vous pouvez aussi vous installer comme pour une méditation si ça vous aide. Apprenez à rester comme ça en silence avec vous-même pendant un court laps de temps (5 ou 10 minutes).

Prenez l'habitude de noter vos rêves, les émotions qui vont avec, les thèmes principaux.

Utilisez l'expression artistique pour aider votre Ombre à communiquer en douceur. Ça peut être n'importe quoi : argile, collage, peinture, croquis, fusain... Laissez votre intuition vous guider. Ne cherchez pas à représenter quelque chose en particulier, laissez votre intuition faire.

Faites la liste de vos films, livres, histoires, contes, personnages... préférés. Cherchez des analyses au sujet des scénarios, des personnages. Notez les thèmes récurrents, les émotions associées, les souvenirs et pensées que cela vous amène. Qu'est-ce que cela dit sur vous-même ?

Lorsque vous ressentez une émotion, arrêtez-vous quelques minutes et prenez le temps de rester avec cette émotion, de l'accepter. Faites-lui un câlin.

Écoutez votre intuition. Ça ne veut pas nécessairement dire « lui obéir aveuglément », ça veut dire l'écouter et essayer de comprendre ce qu'elle vous dit, pourquoi, d'où ça vient.

Identifiez vos déclencheurs, les détails, personnes, situations, émotions... qui vous font réagir très fort. Cherchez d'où ils proviennent, que ça soit à l'intérieur de vous-même ou au cours de votre histoire personnelle. [Note personnelle : si cela vient d'une vie antérieure, il y a fort à parier que vous trouverez aussi une situation qui y ressemble dans votre vie actuelle, aussi « petite » soit-elle ! Par exemple, si vous avez des blessures karmiques liées à l'abandon, vous allez prendre conscience qu'il y a eu des situations « anodines » dans cette vie qui ont réactivé ces blessures.]

Prenez l'habitude de noter la manière dont vos émotions se déclenchent. À quoi réagissez-vous et comment ? Est-ce qu'il y a des pensées, émotions, mouvements intérieurs... que vous fuyez ?

Utilisez des exemples de « Journaling prompts » (thèmes et questions à développer dans son journal) et essayez d'y répondre en écriture automatique. Ou, à minima, évitez au maximum l'autocensure. Le but du Shadow Work est d'atteindre son Ombre, pas de la contourner !

Pour cet exercice, donnez au moins 10 réponses pour chaque thème. Cherchez ce que vous détestez en vous, puis ce que vous détestez chez les autres. Notez les valeurs qui sont importantes pour vous, puis celles qui sont détestables à vos yeux. Faites la liste de ce que vous détestez en général, puis des personnes que vous détestez. Notez ce dont vous vous plaignez le plus souvent. Listez les qualités que vous enviez chez les autres. Notez les choses qui sont difficiles et compliquées pour vous. Listez ce que vous trouvez de motivant et d'inspirant chez les autres.

Faites la liste des croyances limitantes que vous avez sur vous et sur le monde.

Écrivez une lettre à vous-même ou à une personne qui vous a fait du mal par le passé. Exprimez bien toutes vos émotions dans la lettre. Puis, faites un rituel dans lequel vous brûlez la lettre afin de libérer tout ça. Observez les émotions qui viennent quand vous brûlez la lettre. Vous pouvez faire autant de lettres que vous voulez. [Note personnelle : pas toutes d'un coup, c'est très intense comme émotion !]

Écrivez dans votre journal sans vous arrêter. Pendant des heures. Forcez-vous à continuer, encore et encore et encore, quitte à y passer toute la nuit et tomber d'épuisement. [Note personnelle : attention c'est un exercice très, très intense ! Arrêtez-vous si ça vous submerge et faites des exercices d'ancrage pour clôturer la séance. Prévoyez aussi d'avoir une ou deux journées de repos après, pour vous en remettre, avec beaucoup d'ancrage, des gens avec qui en parler, voire une séance avec une psychologue formée au Shadow Work. À défaut de quelqu'un formé au Shadow Work, quelqu'un de formé à la dissociation / aux troubles dissociatifs aura des outils similaires. Mais pas les mêmes mots : il faudra « traduire » un peu ce qu'elle dit en « Shadow Work ».]

Acceptez que chaque réponse que vous découvrez lors du Shadow Work n'est qu'une couche parmi des dizaines d'autres. Dès que vous vous sentez prête, revenez sur une réponse à un exercice et continuez de creuser plus profond :
« Pourquoi fais-tu ça ? »
« Qu'est-ce que tu espères que je fasse ? »
« Qu'est-ce que tu essayes de me montrer ? »
« Qu'est-ce que tu essayes de m'enseigner ? »
Ensuite, demandez-vous :
« Qu'est-ce que je ressens à ce sujet ? »
« Pourquoi je ressens ça ? »
Puis, revenez vers votre Ombre :
« Qu'as-tu peur d'essayer ? »
« Quand tu rencontres des gens, qu'est-ce qui te fait peur ? »
« Pourquoi as-tu peur d'échouer ? »
« Qu'as-tu peur qu'il se passe ? » « Et après, qu'est-ce qu'il risque d'arriver ? » « Et ensuite ? » … jusqu'à arriver au besoin primordial exprimé par votre Ombre. Le plus souvent, ça sera la peur de ne pas être aimée et d'être rejetée, ou la peur d'être blessée et de mourir.

Observez les réponses et les différentes parties de votre Ombre sans les juger. Si vous découvrez que vous avez un jugement de valeur, comme trop, pas assez, bien, mal, désirable, indésirable... reformulez votre pensée de manière neutre et excusez-vous envers votre Ombre.

Explorez les archétypes de votre Ombre. Vous pouvez par exemple prendre les quatre grands archétypes Jungiens : le roi/la reine, le guerrier/la guerrière, le magicien/la magicienne et l'amoureux/l'amoureuse. Chacun de ces archétypes a deux Ombres, une passive et une active. Explorez-les, regardez lesquelles de leurs caractéristiques sont les plus indésirables. Cherchez ces caractéristiques dans votre propre Ombre.

Faites la liste de ce qui fait une « bonne personne » en général et de ce qui fait de vous une « bonne personne » en particulier. Notez les opposés de ces caractéristiques. Cherchez-les en vous. Embrassez-les et acceptez-les. [Note personnelle : dans la limite des lieux et moments où ça n'aura aucune conséquence négative ! Par exemple, si vous travaillez sur la paresse, c'est mieux de le faire en vous faisant livrer une pizza à manger étalée sur le canapé ou en remettant l'aspirateur au lendemain, plutôt qu'en procrastinant de s'occuper de votre enfant malade.]

Vous pouvez trier, classer, ranger vos parts d'Ombre par thème, leur donner une note d'intensité de 1 à 10.

Prenez le temps de gérer tout ça, d'intégrer, de digérer. Il va y avoir des larmes, des deuils à faire, ça va être intense. Le but final est d'apprendre à avoir de la compassion, de l'empathie et de l'amour pour toutes les parties de vous, même les plus sombres. Faites comme Dieu : regardez votre Ombre sans jugement, avec un amour inconditionnel. [Note personnelle : Ça ne veut PAS dire de les laisser faire n'importe quoi. On peut aimer une partie cruelle de son Ombre et accepter qu'elle existe, tout en la gardant sous contrôle. On peut par exemple l'utiliser pour écrire des histoires avec des « méchants » qui sont bien cruels comme il faut et vont donner de la profondeur à l'histoire. On peut aussi l'utiliser pour anticiper quelles choses cruelles les gens malintentionnés pourraient faire, afin de s'en protéger]

Acceptez que les aspects de l'Ombre existent en vous et qu'ils ont autant le droit d'exister que les aspects de Lumière. Rappelez-vous que vous n'êtes ni la Lumière ni l'Ombre : vous êtes la personne qui contient la Lumière et l'Ombre. Vous êtes la personne qui choisit comment l'Ombre et la Lumière vont s'exprimer en vous, quelle place vous voulez leur donner.
Quand le Shadow Work est bien avancé, vous pouvez apprendre à avoir la même démarche envers les autres personnes. Vous pouvez apprendre à avoir de la compassion pour les aspects « détestable » de leur personnalité, tout en vous protégeant des comportements associés (actions agressives, manipulations, mensonges...).

[Note personnelle : le Shadow Work peut faire sortir de l'Ombre des aspects de vous qui sont persuadés de vouloir ou devoir vous faire du mal. Des fois, elles peuvent même se présenter sous l'archétype de monstres ! Le travail avec ces parties de l'Ombre est particulièrement difficile. Vous pouvez avoir besoin d'une aide extérieure ou de vraiment vous appuyer sur les ressources que j'ai mises à la fin. J'essayerai de faire un article plus complet sur les dangers du Shadow Work et comment se garder en sécurité. C'est un peu comme apprendre à devenir pompier : si on essaye de sauter dans l'incendie sans entraînement on se fait du mal, mais si on s'entraîne comme un pompier, on peut apprendre à éteindre l'incendie sans se blesser.]

Sources et ressources:

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Conclusion d'une séance de Shadow Work

Après chaque séance de Shadow Work, prenez le temps de revenir à l'ici et maintenant avec des exercices d'ancrage. Vous êtes toujours vivante, le monde ne s'est pas effondré, même si c'était intense et effrayant. Vous avez survécu. Vous avez traversé l'Ombre.

[Note personnelle : à ce moment du travail j'aime bien citer la « Litanie contre la peur » de Frank Herbert.]

La Litanie contre la Peur:

Pour chaque point soulevé en Shadow Work, vous devrez prendre le temps d'aller jusqu'au bout du processus, peu importe le temps que ça prendra (en jours, semaines, mois...). Les étapes du processus de Shadow Work qu'il faudra traverser sont :
Identifier – accepter – aimer – incarner – intégrer.

Si vous laissez le travail en suspens, vous laissez des blessures ouvertes et c'est jamais une bonne idée. Une blessure ouverte sur le corps peut s'infecter. Dans l'esprit, ça développe des symptômes de trouble de stress post-traumatique, de la dissociation, des pensées intrusives... et ça, c'est uniquement les aspects psychologiques. Donc, pensez à aller jusqu'au bout à chaque fois. [Note personnelle : c'est une raison supplémentaire pour commencer par des choses simples en Shadow Work ! Si on commence par des choses très difficiles et qu'on ne peut pas les terminer, on se fait du mal, alors que si on commence par des choses faciles qu'on peut mener jusqu'au bout, on développe son « muscle » du Shadow Work et on augmente ses vibrations.]

Source:

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Quand est-ce que j'ai terminé mon Shadow Work ?

C'est un processus qui dure toute la vie. L'esprit humain a tout le temps envie de planquer des choses sous le tapis, de réprimer, de refouler... Plus on prend l'habitude de faire du Shadow Work, plus on peut prendre conscience de ces réflexes et limiter leurs effets. Mais dès qu'on arrête le Shadow Work, les mécanismes de refoulement reprennent leur travail progressivement.

Pour ça, j'aime bien citer ce koan à propos de l'Éveil Bouddhiste parce que c'est le même principe en Shadow Work :

Avant l'éveil, coupe du bois et va chercher de l'eau. Après l'éveil, coupe du bois et va chercher de l'eau.

La vie continue. La vie matérielle reste la même vue de l'extérieur. On est transformé de l'intérieur, on continue de se transformer de l'intérieur, mais il ne faut pas croire que le chemin a une « ligne d'arrivée ». Il s'étire indéfiniment. On peut toujours aller plus loin, faire mieux, monter plus haut. C'est notre point de vue sur le monde qui change, ainsi que notre manière d'interagir avec le monde et avec nous-même.

 pour ce partage Elvenstar 

Trouver du réconfort dans les histoires d'horreur

Plusieurs personnes ont remarqué que les jeux vidéos, films, livres... racontant des histoires d'horreur peuvent parfois apporter une forme de réconfort assez étrange. J'ai regardé plusieurs vidéos sur le sujet. Voici un résumé des différents points de vue et en quoi ça peut être mis en parallèle avec le Shadow Work.

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Art should comfort the disturbed and disturb the comfortable. (L'art doit réconforter les gens en détresse et secouer les gens qui vont bien.) La première moitié est facile à comprendre et accepter quand on est soi même en détresse. Mais la 2è partie est plus difficile à comprendre. Les gens qui vont bien ne comprennent pas pourquoi on peut trouver du réconfort dans les histoires effrayantes.

Dans la vie, il y a des zones de lumière et des zones d'ombre. C'est facile de trouver de la beauté dans les zones de lumière ; c'est plus difficile lorsqu'on regarde les zones d'ombre. Pourtant, quand on se force à chercher et trouver les étincelles de beauté qui se cachent dans l'ombre, celle-ci devient moins effrayante. En acceptant l'existence de la souffrance et en célébrant la beauté qui s'y trouve, on réduit paradoxalement la souffrance totale de l'humanité. En effet, la souffrance augmente quand elle est niée ou entretenue. Elle diminue quand elle est approchée avec compréhension et compassion, car cela permet de la guérir.

Il y aura toujours de la douleur, du désespoir, du déchirement, des deuils, des terreurs... dans nos vies. C'est difficile et désagréable de traverser ces émotions – mais il est nécessaire de les traverser. Les émotions douloureuses sont comme des tunnels : il y a de nouveau de la lumière à l'autre bout, si on a le courage de traverser. Les histoires d'horreur nous apprennent à traverser ces émotions difficiles et à retrouver la lumière de l'autre côté. Elles permettent de s'y confronter en toute sécurité – puisque le danger est imaginaire. Cela nous donne une sorte d'entraînement qui peut servir, plus tard, en Shadow Work. L'avantage des histoires d'horreur est qu'on peut arrêter quand on veut, qu'on peut choisir l'intensité et la fréquence à laquelle on s'expose aux émotions. La peur et autres émotions viscérales ne peuvent pas être gérées avec la réflexion et la logique. Il faut les vivre viscéralement et les laisser passer dans nos tripes. C'est la seule façon de s'en débarrasser : les laisser passer et les sentir passer. Traverser le tunnel jusqu'au bout, jusqu'à retrouver la sécurité et la lumière.

C'est le même principe que d'écouter des musiques tristes quand on est triste. Ça permet de digérer les émotions et de les traverser au lieu de les dissocier ou de les refouler. On se sent moins seul avec sa douleur quand on se tourne vers des œuvres artistiques tristes. Alors que si on se tourne vers des choses qui sont joyeuses, on se sent encore plus isolé car on a l'impression d'être le seul à avoir une expérience de tristesse.

Un autre exemple : Quand on a l'impression de vivre dans un monde qui s'en fiche de nous et ne prend pas soin de nous, c'est réconfortant de lire des histoires d'horreur où des monstres s'en fichent des humains. Ça permet de déclencher les émotions associées et de les digérer, en traversant le tunnel jusqu'au bout.

On retrouve cette tendance générale dans l'Histoire. Dans le domaine des films d'horreur, il y a eu un « âge d'or » des films d'horreur hollywoodiens durant la Grande Dépression aux USA. La franchise Godzilla est née au Japon afin de digérer le traumatisme des bombes nucléaires à Hiroshima et Nagazaki. Durant les années 1970, période riche en tueurs en série et en troubles politiques avec la Guerre du Vietnam, des films « cultes » sont apparus : l'Exorciste, Amityville, Massacre à la Tronçonneuse, Halloween, Vendredi 13... Plus proche de nous, durant la Covid, le film d'horreur le plus regardé était « Pandémie » : à la fin du film, tout retourne à la normale car le danger est terminé, ce qui permet de se sentir rassuré et réconforté. L'avantage des films d'horreur, manèges à sensations fortes, concerts, événements sportifs... c'est que ça peut se faire en groupe. Cela renforce l'intensité du « retour à la lumière » en rajoutant le côté « je retrouve la sécurité du groupe social » (de mes amis, de ma famille, de mon conjoint/ma conjointe...). C'est une façon de faire briller la lumière plus fort à la sortie du tunnel.

Pour les gens que ça intéresse, c'est le même mécanisme qui est utilisé dans certaines thérapies du trauma ou thérapies d'exposition contre les phobies, contre l'anxiété, la désensibilisation, les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC), l'Eye Movement Desensibilisation Reprocessing (EMDR), l'Emotional Freedom Technique (EFT) et plein d'autres encore. Chacune de ces techniques est une façon différente de « traverser le tunnel » pour retrouver la lumière de l'autre côté. (Personnellement j'aime bien aller voir un peu partout, pour ensuite piocher dans ma « boîte à outils » en fonction de l'humeur du moment. Mais chacun fait selon sa Voie.)

Quelque chose peut être à la fois terrifiant et intime, ce qui amène, paradoxalement, encore plus d'intimité que quelque chose qui n'est pas terrifiant. La terreur nous rend encore plus vulnérable que l'amour, car elle va chercher encore plus profondément dans nos blessures. Elle permet de savoir où sont nos blessures, ce qui est la première étape pour pouvoir les soigner. Les histoires d'horreur mettent le doigt sur nos zones d'ombre, ce qui permet ensuite de travailler dessus en Shadow Work. Elles font office de révélateur. Par exemple, certaines histoires effrayantes peuvent nous apprendre des choses sur notre Ombre quand on découvre qu'un personnage « méchant » a des traits qu'on retrouve en soi-même.

En résumé, affronter l'ombre rend plus fort. Comprendre l'ombre rend plus fort. Connaître l'ombre rend plus fort. Traverser l'ombre rend plus fort et ouvre de nouveaux horizons. Les histoires d'horreur sont un excellent terrain d'entraînement pour ça.

Bien entendu, on ne trouvera pas la même chose dans toutes les œuvres d'horreur, évidemment. Certaines font réfléchir et d'autres, pas. Chacun réagit différemment à chaque œuvre. C'est important d'adapter à ses besoins du moment et de, surtout, arrêter si on commence à être submergé. Le but est de traverser un tunnel en toute sécurité, pas d'aller se noyer dans une rivière souterraine.

Sources d'inspiration – attention, images extraites de films et jeux vidéos d'horreur:

Salut Elvenstar,

je pense que si les émotions sont mal gérées et interprétées ton circuit est fermé.
L'esprit ne peut agir dans un circuit fermer.

En résumé si ton arbre de vie est à l'envers la donne ne sera pas la même.

Dans un arbre de vie conforme la peur ne prend pas ça place.

Bonne soirée

C'est une remarque pertinente, mais je parle d'un autre type de situation. Je parle des situations dans lesquelles on ne s'autorise pas à ressentir une émotion en particulier, ce qui la "bloque" car elle ne peut pas s'en aller. Alors que d'autres émotions passent très bien. C'est une technique de déblocage pour les émotions qu'on garde coincées.

Salut Elvenstar,

L'électromagnétisme est une fleur de vie que l'on nomme bouclier.
C'est aussi un champ qui t'entoure et bien plus
Si tu as de la peur c'est parce qu'il y a du froid et ceci n'existe pas.

Soigner dans un arbre inversé c'est courir vers du mental et non la santé.
Alors que tout est là sous tes pieds qui te Porte

L'énergie va la ou se Porte notre attention.

La pensée façonne la matière mais ta vie forcément aussi.

Disons qu'au départ on a quitté la lumière pour faire son monde.
Et on recherche la lumière tout comme on recherche une alimentation saine.
Mais au lieu de ça on trouve énormément de sucre dans les produits transformés.
En espérant que la métaphore fonctionne.

Bonne soirée

archLeo et Elvenstat ... Belles analyses