Contes Ho'oponopono "La Clé de Céleste"
Il était une fois une petite fille qui s'appelait Céleste.
Elle était très triste depuis que sa mère était morte.
Ses pensées allaient souvent vers le passé et elle oubliait souvent toutes sortes de choses.
Cela mettait sa belle-mère très en colère !
Par exemple, celle-ci lui demandait d'aller cueillir des pommes pour faire une tarte et Céleste
était tellement absorbée par sa rêverie que des heures passaient et qu'elle n'avait plus le temps,
au tomber de la nuit, que de ramasser précipitamment quelques pommes tombées des arbres.
Alors sa belle-mère rentrait dans une colère noire et la frappait.
Ou encore, elle devait aller chercher de l'eau à la fontaine et en rentrant, elle était tellement dans
la lune qu'elle butait dans une racine et renversait toute son eau.
Plus tout cela arrivait, plus Céleste perdait confiance en elle et pensait qu'il n'y avait rien à faire :
elle n'y pouvait rien, elle était comme ça, elle n'avait pas de chance !
Un jour, alors que sa belle-mère l'avait particulièrement battue, alors qu'elle était allée chercher
de l'eau à la fontaine, elle se mit à pleurer.
Un poisson apparut à la surface de l'eau :
- Pourquoi pleures-tu, charmante fille ?
- Je pleure parce que je ne fais jamais les choses comme il faut.
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Quoi que je fasse, cela n'est jamais bien, on me reproche toujours d'avoir la tête ailleurs.
- Je te propose de faire un voeu, aujourd'hui : que voudrais-tu changer ?
- Je voudrais savoir comment faire pour rendre les autres satisfaits et être heureuse.
- Tu seras exaucée, ma belle, sois patiente !
Et le poisson replongea dans l'eau.
Cette nuit-là, Céleste fit un rêve. Un ange apparaissait à elle et lui disait :
- Souviens-toi de qui tu es, Céleste ! Souviens-toi…
La nuit suivante, il lui souffla à l'oreille :
- Les choses sont en ton pouvoir, c'est toi qui décide ! Ta vie est ce que tu en fais, ce que
tu veux qu'elle soit.
Il revient une troisième nuit avec ce message :
- Je vais te donner une clé, Céleste, ce sera comme une baguette magique ! Chaque fois
que tu rencontres une difficulté, prononce simplement ces paroles : Désolé, pardon, merci,
je t'aime et je viendrai t'aider du mieux que je pourrai.
Céleste ne comprenait pas bien ces paroles, mais elle se sentait tellement bien quand cet
ange venait la visiter dans ses songes !
Quelques jours plus tard, sa belle-mère lui demanda d'aller trouver des châtaignes à l'orée du bois.
Mais à peine eut-elle pénétré dans la première frange d'arbres, qu'elle tomba nez à nez avec
une sorcière.
Elle était laide avec son dos bossu et son nez crochu. Céleste resta tétanisée et la sorcière la
captura et l'emmena dans son château. C'était un château sombre, où seule la grande salle
était éclairée.
Céleste avait peur, elle se mit à pleurer et à penser qu'elle était décidément maudite pour
toujours attirer des situations malchanceuse à elle ! Celle-là était encore pire que tout et elle
pensa qu'elle ne verrait plus jamais son père, ni même sa belle-mère, et toute la tristesse qu'ils
allaient éprouver à cause d'elle. Elle pleura et pleura, il lui sembla que ses larmes n'allaient
jamais cesser de couler.
Mais soudain, elle se rappela une image : un jour, quand elle était encore auprès de sa mère,
elle se revoyait danser et virevolter dans la lumière de l'été.
A ce moment-là, elle n'avait peur de rien.
Cette image lui redonna du courage.
Elle se rendit compte qu'elle avait oublié toutes ces capacités qu'elle avait en elle :
cette confiance qu'elle avait, cette joie qui l'habitait. Et que c'est en les perdant que les
malheurs avaient commencé. Elle sentit que si elle pouvait retrouver cet état où elle n'avait
pas peur de mal faire, ou bien de souffrir aussi, elle pourrait redevenir la petite fille gaie
et pleine de vie qu'elle était.
A ce moment-là, elle se rappela des paroles de l'ange.
"Désolé, pardon, merci, je t'aime", dit-elle.
Ses mots résonnèrent en elle : c'est vrai qu'elle était désolée ! Tout ce temps où elle avait
oublié qui elle était, quelle petite fille joyeuse elle était. Et où elle avait pensé qu'elle
n'était qu'une pauvre petite malchanceuse.
Pardonne-moi, se dit-elle, le coeur gros.
Mais quelle bénédiction que d'avoir retrouvé qui elle était ! Merci.
Je t'aime. Oui, elle aimait ce qu'elle était. Un être magnifique, remplie de joie et d'amour.
Quand elle eut pensé cela, la pièce s'illumina et cela donna encore plus de courage à Céleste.
Puis la sorcière revint, avec son air méchant.
Tout de suite, Céleste dit:
"Désolé, pardon, merci, je t'aime"
et la sorcière en fut soudain transfigurée : son dos redevint droit, elle s'allongea et elle prit
les traits d'une fée !
- Merci, lui dit-elle, tu m'as délivré du poids de mes peurs qui m'avait transformé en être
maléfique.
A présent, je peux m'en aller de cet endroit et aller remplir la mission qui m'est donnée.
Je te confie ce château, fais-en ce que tu veux !
Céleste se retrouva seule. Qu'allait-elle faire dans cet endroit lugubre ?
Néanmoins, la curiosité fut plus forte que tout et elle décida d'aller explorer ce lieu.
Arrivée devant la première porte, elle fut prise d'appréhension : qui sait ce qui se cachait
là derrière ? Allait-elle oser ouvrir cette porte ?
"Désolé, pardon, merci, je t'aime", prononça-t-elle et cela lui donna le courage d'appuyer
sur la poignée de la porte.
Et alors qu'elle ouvrait la porte, une belle lumière pénétra dans la pièce, révélant des trésors
étincelants ! Céleste n'en croyait pas ses yeux !
Et ce fut ainsi derrière toutes les portes : elle découvrait des endroits illuminés, contenant
toujours quelque chose de précieux, aussi petit fut ce-t-il.
Au bout d'un moment, cependant, elle se rendit compte qu'elle était seule dans ce grand
et beau château.
A quoi me sert d'habiter un si bel espace, si je suis seule pour y vivre ?, se demanda-t-elle
en s'endormant, épuisée.
L'ange apparut à nouveau dans son sommeil :
- Je t'ai donné la clé du bonheur, mais j'ai oublié de te dire qu'elle ouvre aussi la plus importante
des serrures : celle de ton coeur !
"Merci, je t'aime" est aussi là pour te rappeler que tu dois t'aimer. Alors, si tu t'aimes
véritablement, tu ne seras jamais seule.
Céleste se réveilla et, subitement, elle se rappela qu'elle avait vu un escalier qui descendait,
au fond de la cuisine.
Elle emprunta donc ce passage et se trouva à l'entrée d'une cave. "Désolé, pardon, merci,
je t'aime", dit-elle et la cave s'éclaira instantanément.
Elle entendit du bruit qui provenait d'une malle.
Quand elle ouvrit la malle, un prince en sortit :
- Merci, j'étais enfermée dans cette malle, la sorcière m'y avait jeté !
- Mais la malle n'était pas fermée…
- Ah bon ! … Je crois que j'avais tellement peur que je n'ai même pas essayé de sortir,
balbutia le prince…
Cela fit rire Céleste.
Le prince trouva que Céleste était radieuse et la demanda en mariage.
Céleste se dit qu'elle en serait ravie, mais qu'elle serait triste de se marier en l'absence
de son père.
A peine eut-elle pensé cela qu'ils entendirent frapper, en haut.
C'était le père et la belle-mère de Céleste ! Ils s'étaient sentis appelés à se rendre ici et
avaient suivi cette voix intérieure.
Comme ils étaient heureux de retrouver Céleste ! Sa belle-mère jura d'essayer de ne plus
jamais s'emporter contre elle.
Ils célèbrent donc les noces et vécurent en paix dans ce vaste château.
Conte écrit par Carine Phung van
Carine Phung Van a participé au stage "Ho'oponopono, un chemin vers la
conscience" de Grenoble en novembre 2011.
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