Le conte Druidique de la Branche d'Argent et de Bran MacFebal:
Dans les contes celtiques l'arbre de l'autre monde est un pommier sacré qui pousse au milieux d'une île gouvernée par des Déesses ou des Femmes Enchantées.
Quand le héros les visite et reçoit une pomme ou une branche d'argent de cet arbre, il possède alors la clef qui le conduira à son royaume. Sur l'arbre il y a une multitude d'oiseaux qui chante, et leur chanson mélodieuse, si belle qu'elle ne peut appartenir au monde des hommes emplit l'air de douceur, ils chantent sur les branches d'argents du pommier. Dans les temps anciens les Bardes portaient des branchettes de bronze, d'argent ou d'or auxquelles étaient suspendus des clochettes tintantes, selon leur capacité et la beauté de leur vers poétiques. Les Bardes voyageaient a travers le pays pour partager contes et chansons.
Cette histoire parle du voyage de Bran MacFebal.
Il voyagea sur le rivage près de la forteresse ou il vivait, il entendit une douce musique que lui apportait le vent et les branches dans les arbres. Une brise, des chants, des voies de femmes? Tout cela semblait venir de derrière lui?
Il se retournât mais la musique était encore dans son dos!
La mélodie était si douce! si claire! qu'elle l'engourdissait tant est si bien qu'il s'affaissa sur le sol et s'endormit. En rêve il dansait avec Aine une Déesse du pays des fées, des semences, des fleurs et de la terre.
Quand il se réveilla, la musique s'était évanouie, mais il tenait une branche de pommier d'argent dans la main, la branche était couverte de fleurs blanches scintillantes.
Bran revint chez lui hébété, semblant tellement hors de lui que ses hommes se demandèrent ce qui était arrivé.
Il ne le savait pas mais il avait été victime de l'ancienne magie des bardes et des dieux le "Suantrai" une musique du sommeil.
Ce soir là, dans la salle des banquets, une très belle femme blonde au teint claire apparut, elle était vêtue d'habits étranges et brillants, Le coeur de Bran ne fit qu'un tour, il reconnu la Déesse Aine et quand elle commença à chanter, il en fut très amoureux et voici son chant :
"-J'apporte une branche de pommier de l'île d'Emhain.
De l'île lointaine, entourée par les chevaux luisants des fils de Lyr.
Vagues ondulant vers son rivage, lumière issue de leur crinière,
Soleil et brume de mer enlacés.
Toute couleur éclatante en ce lieu.
Quatre colonnes de bronze blanc au dessous d'elle
rocher blanc et mer blanche brillent ensemble où le bateau fait la course avec le chariot dans la plaine d'argent vers le sud.
Douce Mélodie des oiseaux sur l'arbre en fleurs.
Appelant dans une douce harmonie.
Chants de bonheur et d'enchantement.
Tombant tout doucement, telle des fleurs sur la plaine voilée d'argent.
Il n'y a pas ici de chagrin ni de deuil, la santé et la force n'y ont aucun déclin,
Nul n'est blessé par quiconque ou quoi que ce soit sur cette plaine de la bonté. Ni malédiction ni sombre trahison.
Et si tous les hommes peuvent entendre mon chant!
Ces paroles, Bran sont pour tes seules oreilles!
Fais voile, Bran sur la mer scintillante, et je te rencontrerai sur la Terre sacré des Femmes."
Au moment où elle finit son chant, la branche d'argent aux fleurs de pommier sauta de la main de Bran dans la sienne, et elle disparut dans une envolé d'oiseaux de printemps.
Le lendemain, Bran prit la mer avec trois groupes de neuf hommes dans de fin bateaux et après deux jours et deux nuits de dure navigation, la mer était très houleuse.
Bran rencontra un homme vêtus d'un Plaid et d'une cape, il avait un filet de pêche ainsi qu'une épée en or, il se présenta c'était Manannan MacLyr, il suiva alors Bran qui était avec ses hommes dans son bateau, Manannan conduisant son char à deux roues enchantées sur les eaux de la mer d'Irlande. et il chanta:
"-Bran fait naviguer son bateau sur la grande eau unie, mais je conduis un char sur une pleine fleurie.
Bran voit d'innombrables vagues scintiller sur l'océan, mais je vois des fleurs éclatantes onduler doucement sur les champs près du château de Lugh fait d'or et d'argent par ses rayons.
Les hippocampes luisent en été, saute, tacheté le saumon, ils sont mes troupeaux, Bran que je garde comme mes moutons.
Et ton bateau des hommes, vogue Bran sur des bois d'arbres verts les généreux vergers de la terre sous les mers."
Bran rama avec force et tu arrivera a l'île des Femmes de mon peuple avant le coucher du soleil! s'écria Manannan MacLyr avant de disparaître loin du bateau de Bran.
Bran arrivait après un effort très éprouvant de rame, a l'île appeler île de la joie.
Enfin soulager il pensa a Aine a la retrouver et a chanter avec elle, tandis qu'ils longeaient tous le rivage, ils virent une multitude d'hommes riant aux éclats, Bran envoya un de ses hommes a terre pour apprendre quelque chose de ces gens, mais dès que l'homme eut mis le pied sur le rivage, il se joignit à la foule et se mit comme eux a hurler de rire.
Bran et ses compagnons s'approchèrent du rivage, et quand ils virent leur émissaire, ils lui crièrent de revenir. Mais il ne fit pas attention à leur appel, il se contenta de les regarder, et son rire redoubla, ils durent le laisser et continuer le voyage sans lui.
Ils arrivèrent enfin vers l'île des Femmes au crépuscule de la journée et de l'année. La grande Reine une Femme très forte au caractère dur et au cheveux noirs, se tenait sur la pointe du quai. Mais Bran fut soudain pris de frayeur, face a cette femme qui avait tout d'une guerrière.
Il ne pu se résoudre a accoster, la reine se changea en une multitude d'oiseaux noirs, de corbeau, de corneille.
Et elle arriva sur son bateau, et repris un visage humain, et lui dit furieuse: "Ha tu oublier la signification de ton nom, revient a la maison Bran le Corbeau!"
Ils arrivèrent sur le rivage, La Reine et ses servantes conduisirent les hommes à une grande maison, magnifiquement meublée et décorée, les tables étaient surchargées de mets abondants et somptueux. Il y avait neuf chaise et neuf divans chacun assez grand pour deux personnes. La nourriture était ce que chacun aimait le plus, et on avait beau manger et boire à loisir, les plats et les gobelets restaient pleins à ras bord.
La Reine fit de Bran son amant, et chacun de ses hommes fut le compagnons d'une demoiselle ou des Déesses qui étaient présentes. Ils restèrent là pour une durée qui ne semblait être qu'un an et un jour, sous les branches de pommier d'argent.
Mais alors, malgré les nombreux plaisirs de la Terre des Femmes, certains hommes de Bran eurent la nostalgie de leur patrie et demandèrent à leur chef de les laisser retourner en Irlande, juste pour voir leurs familles et leur Terre natale une fois encore. La Reine en fut mécontente, mais elle les laissa partir après leur avoir fait cet avertissement: " Surtout ne mettez pas un pied sur la terre ferme ou tout ira mal pour vous"
C'est ainsi que Bran et sa troupe refirent voile vers l'Irlande, et arrivèrent enfin près du rivage, ils y virent un groupe de personnes sur la plage et Bran les appela pour voir s'il était connu dans cette contrée.
Mais les gens refluèrent, effrayés. Seul un très vieil homme chevrota " Oui, nous avons entendu parler de Bran MacFebal, et du voyage qu'il entrepris,mais c'était il y a des siècles, et ce n'est plus maintenant qu'une histoire que l'on conte au coin du Feu pour les veillées?"
Alors quatre des compagnons de Bran dont Nechtan en tête sautèrent du bateau pris de panique, mais à peine leurs pieds eurent ils touchés le rivage qu'ils ne furent plus que des tas de poussières disséminer par les vents. Les autres compagnons de Bran retournèrent dans l'île des Femmes, Bran fut très en colère contre la Reine de l'île et un soir qu'il demeurait seul sous un des pommiers d'argent au coeur de l'île a se morfondre, une voie mélodieuse et très douce lui demanda ce qu'il avait a être aussi chagrin dans un pays aussi merveilleux. C'était Aine la Jeune Déesse qui était venu chanter dans son château en Irlande il y a des siècles.
Elle lui enseigna le chant, la poésie et l'écriture ancienne inventé par le dieu Oghma l'Ogham, Bran repris le bateau seul sans ses hommes en compagnie d'Aine et traversa la mer pour atteindre les rivages de l'Irlande, Bran Raconta son histoire, ses pérégrinations aux gens, et écrivit en Ogham les chants qu'il avait entendus là bas et ceux qu'Aine lui avait enseignée. Il dit au revoir et s'éloigna du rivage, il parti avec Aine dans ses bras, et depuis on ne sait plus rien de ses voyages.